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Date de création : 14.12.2010
Dernière mise à jour : 15.12.2010
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COMMENT GBAGBO A APPRIS SA DEFAITE

Publié le 15/12/2010 à 17:20 par soutenonsado Tags : homme amis fond chez france nuit nature livre afrique annonce burkina
Comment Gbagbo a appris sa défaite !

Un numéro collector ! Dans sa livraison n° 2605 du dimanche 12 novembre, le célèbre hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, explique comment Laurent Gbagbo a appris sa défaite et a décidé de ne pas l’accepter. Un récit poignant qui conte, avec force détails, la « rébellion » du chef des frontistes contre le président élu démocratiquement, Alassane Ouattara. Des tracasseries administratives ayant empêché la distribution nationale de ce journal, nous en publions quelques extraits poignants
Dimanche 28 novembre, 23 heures.
Dans son QG de campagne du quartier d’Attoban, à Abidjan, Laurent Gbagbo a le sourire. Selon les informations en sa possession, la clé du scrutin – le report des voix de l’électorat d’Henri Konan Bédié – tourne dans le bon sens. Les chiffres, tout au moins ceux qui lui parviennent, le donnent en tête avec 52 % des voix, contre 48 % à Alassane Ouattara. « Vous voyez bien, lâche le président. Je savais que la greffe n’allait pas prendre. » Ce qu’il ignore, bien sûr, c’est qu’au même moment son rival a en mains des estimations radicalement inverses en provenance de la CEI (57 % en sa faveur). Et que, dans sa suite du Golf Hôtel, le Premier ministre Guillaume Soro est en train de basculer. Soro, qui a pourtant cru en Laurent Gbagbo avant le premier tour du 31 octobre et peut-être voté pour lui, puis senti la montée en puissance de Ouattara, est très remonté contre celui qui le qualifiait pourtant, il y a à peine deux mois, de « meilleur de mes Premiers ministres ». Motif : le brusque durcissement de la campagne électorale du président sortant entre les deux tours. Simone Gbagbo, qui a pris les rênes, a cru bon de fustiger à longueur de discours les « fauteurs de guerre » des Forces nouvelles, qui ont voulu « éliminer » son mari pour le compte de Ouattara. Or, les FN, c’est la base et la matrice de Guillaume Soro, lequel n’a en outre pas apprécié la proclamation unilatérale du couvre-feu. « Rien qu’en annonçant cela à la télévision, Gbagbo s’est tiré une balle dans le pied : il a perdu quatre points en cinq secondes ! » fulmine-t-il.

Lundi 29 novembre, 20 heures.
Devant ses proches, Gbagbo paraît un peu moins sûr de lui. Tout le monde, à l’extérieur, commente la victoire annoncée de son adversaire, mais nul n’ose lui en parler. « On devrait gagner, confie-t-il. Mais il y a des fraudes, plus graves que ce que j’avais prévu. » Un peu plus tard, il téléphone à son voisin et facilitateur de la crise, le président burkinabè Blaise Compaoré, puis raconte sa conversation. « Je lui ai dit :“Blaise, on me signale des mouvements de tes troupes à nos frontières.” Il me répond : “Ah bon ? Quelles troupes ?” Je rétorque : “Tu n’es pas au courant ?” Il réfléchit un peu, puis me dit : “Oui, je vois ce que c’est, ce sont des petites manœuvres avant les célébrations de notre cinquantenaire le 11 décembre à Bobo- Dioulasso.” Je réponds :“Tu ne pourrais pas les faire ailleurs ? Ça m’arrangerait. On a rigolé”. » Vers 22 heures, un visiteur informel, go-between entre les deux camps, glisse à l’oreille du président que Guillaume Soro a décidé de le quitter et de rallier Alassane. « C’est impossible, il ne peut pas ! Ce serait trahir ! » s’exclame Gbagbo, « dites-lui de venir me voir immédiatement.» Trente minutes plus tard, le Premier ministre arrive et s’engouffre dans le bureau présidentiel. Rien ne filtre, mais tout laisse à penser qu’aucun des deux hommes n’a véritablement crevé l’abcès.

Mardi 30 novembre, 19 heures.
Nady Bamba, la seconde épouse du chef, n’en démord pas. Elle a rencontré secrètement un collaborateur très proche de Soro et en a tiré l’impression que « Guillaume ne va pas [les] lâcher. » En pleurs, elle ajoute : « Ils vont arranger les choses, Allah est avec nous ! » Arranger ? Entre nuit et brouillard, l’heure est aux intermédiaires de l’ombre. Un riche homme d’affaires de la région installé à l’hôtel Pullman, qui a ses entrées à la Primature comme à la présidence, fait ainsi d’étranges propositions de compromis entre les deux hommes. « Tout est négociable », répète- t-il, et le plus étonnant est qu’il est apparemment mandaté pour le faire.
Informé, Gbagbo refuse : « C’est un piège ! » Gbagbo qui, désormais, hésite et semble douter. « Nous sommes à 50-50, confie-t-il, mais je m’accrocherai.» Sans doute pense-t-il désormais à mettre en œuvre son plan de sauvetage : tout faire pour empêcher la CEI de proclamer les résultats « biaisés » et passer la main au Conseil constitutionnel. Au Golf Hôtel, Soro, lui, ne doute plus. Avec ses proches, il choisit le nom de son futur parti : ce sera le FND, Forces nouvelles démocratiques.
Personnalité de style paranoïaque, Gbagbo ne s’avoue jamais vaincu.

Mercredi 1er décembre, 19 heures.
Dans la cour de la présidence, à Cocody, l’entourage de Laurent Gbagbo arbore des mines renfrognées, limite agressives. Ici, l’étranger au carré des fidèles n’est pas le bienvenu. « L’Angola a connu vingt-sept ans de guerre civile, nous n’en sommes qu’à la huitième, nous tiendrons encore dix-neuf ans », lâche un officier. Il est 20 heures quand un visiteur livre enfin au chef ce que nul depuis deux jours n’a eu la volonté de lui dire : les chiffres que la CEI s’apprête à rendre publics le donnent battu : « Tu as 46 %. » Gbagbo accuse le coup, puis se reprend : « Cela ne m’étonne pas. La CEI a toujours été contre moi. Choi et l’Onuci vont passer l’éponge sur les fraudes parce que la fraude est du bon côté, celui de Ouattara. Mais la CEI n’est qu’un outil technique. L’outil juridique, c’est le Conseil constitutionnel. La loi prime, et la loi ce sont les Blancs qui l’ont faite. Je ne céderai pas. » Puis il décroche son téléphone : « appelez-moi le Premier ministre ». Gbagbo à Soro : «Viens, je t’attends.» Soro : « Mais je sui s avec Choï . » Gbagbo : « Laisse-le et viens me voir. » Soro est en route. Prévenue, la garde à l’extérieur fait savoir qu’elle ne le laissera pas approcher : « Pas question qu’il voit le chef ! » Laurent Gbagbo doit réitérer ses ordres. L’entretien qui suit entre les deux hommes est tendu. Ils parlent des fraudes et le président fait savoir qu’il est hors de question à ses yeux que la CEI proclame les résultats avant minuit : « Je ne les reconnaîtrai pas. »
Derrière la porte entrebâillée, des proches de Gbagbo ne perdent pas une miette de la conversation et, comme s’ils doutaient de la détermination de leur chef, font non de la tête dès que Soro prend la parole. Plus tard dans la nuit, de retour à l’hôtel, Guillaume Soro expliquera que Laurent Gbagbo lui est apparu « fatigué, désorienté », et que, dans ces conditions, il n’a pas eu le courage de lui confirmer qu’il avait bel et bien perdu la partie. Les ponts sont coupés. Ils ne se reverront plus.

Jeudi 2 décembre, 14 heures.
Le délai imparti à la CEI pour annoncer les résultats étant théoriquement forclos depuis la veille, une course de vitesse s’est engagée entre les deux camps. Alassane Ouattara téléphone au chef de l’Onuci, Choi Young-jin, pour lui demander d’abriter dans ses locaux la conférence de presse de Youssouf Bakayoko, le président de la CEI, qui doit proclamer les résultats provisoires. Refus de Choi : « Non, pas chez moi, ce ne serait pas opportun. » Ce sera donc au Golf Hôtel – pas le meilleur endroit, symboliquement et politiquement, mais tout de même en «territoire ivoirien ». En début de soirée, on apprend que le Conseil constitutionnel va proclamer ses propres résultats le lendemain. Ouattara à un émissaire : « Dis à Gbagbo que s’il revient à la raison, il ne lui arrivera rien ; je le protégerai jusqu’au bout. » Autre pensionnaire prestigieux du Golf, Henri Konan Bédié est, lui, beaucoup plus tranchant : « Gbagbo est devenu fou ; il ne tiendra pas. Dans quelques jours, l’armée et l’Onuci l’auront balayé. »
L’armée… Tard dans la soirée, Laurent Gbagbo confie à un visiteur : « Je sais que Soro et ses rebelles préparent une offensive pour prendre Yamoussoukro et descendre sur San Pedro. Ils comptent sur des divisions au sein des Forces de défense et de sécurité. Mais je n’ai aucune crainte. L’armée et moi, nous avons scellé un pacte. Pour le reste, qu’ils prennent le Nord, on peut vivre sans ! »


Vendredi 3 décembre, au cœur de la nuit.
Au palais de Cocody, l’atmosphère est à la mobilisation et au recueillement. Des exhortations s’échappent de petits groupes de prière réunis çà et là :« Dieu protège la Côte d’Ivoire ! » La Bible et le fusil. Laurent Gbagbo, dont l’entretien téléphonique avec Nicolas Sarkozy s’est très mal passé, reçoit l’ambassadeur de France Jean- Marc Simon. « Sarkozy, c’est Chirac II ! », tonne-t-il, « Vous devez savoir que dans le droit ivoirien, c’est le Conseil constitutionnel qui prime ! Le droit, c’est vous qui l’avez inventé n’est-ce pas ? » Même s’il se dira plus tard « impressionné » par l’extrême résolution de son interlocuteur, Simon se montre ferme. « Pas de violences, pas de sang versé, aucun Français ne doit être touché », répète-t-il. Depuis le milieu de l’après-midi, le président ivoirien a brûlé ses vaisseaux. Le Conseil constitutionnel l’a déclaré élu sans même tenir compte de l’article 64 du Code électoral ivoirien, révisé en 2008 et qui prévoit qu’au cas où le Conseil « constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble », il doit prononcer « l’annulation de l’élection présidentielle » (et non pas l’identité du vainqueur), un nouveau scrutin devant être organisé « au plus tard quarante-cinq jours » à compter de la date de cette décision.
Non au Prix Nobel de la soumission
Cette nuit-là, « Seplou » est seul dans son bureau. Un maître d’hôtel lui a apporté un verre d’eau et un sandwich jambon-beurre. Sa large chemise Paté ‘O flotte un peu. Il est fatigué, amaigri, mais ses yeux s’animent d’une étrange lumière quand il se lance, devant un proche qu’on vient d’introduire, dans un long monologue. « Eh bien quoi ? Pourquoi céder ? Pourquoi partir ? Pour qu’on me décerne le prix Nobel de la soumission ? Pour qu’on me cite en exemple devant les écoliers de France et que l’on dise : voilà la preuve que la démocratie à la française ça marche jusqu’au fin fond de l’Afrique ? Eh bien non. Cette élection démontre que la démocratie ici, ça ne marche pas encore. Où est le vote moderne, quand l’imam donne des consignes à la mosquée et que tous ses fidèles le suivent comme un seul homme ? Où est la démocratie, quand tout le monde triche ? La Côte d’Ivoire est en phase d’apprentissage démocratique et c’est à moi, Laurent Gbagbo, de la guider jusqu’à ce que la leçon soit apprise. Alors, bien sûr, on va me condamner. Les Américains, les Français vont me condamner. Je ne suis pas Israël, je ne suis pas Moubarak,je ne suis pas Karzaï. Je ne suis qu’un Africain. Mais je résisterai. J’ai le cuir épais. Bédié s’est couché. Moi, je ne laisserai jamais Alassane Ouattara diriger la Côte d’Ivoire. S’il veut mon fauteuil, il faudra d’abord qu’il me passe sur le corps ! » Dehors, les crapauds-buffles qui hantent les rives glauques de la lagune Ébrié coassent à l’unisson. La messe est dite.

Quand les derniers amis vous quittent...
Ils ne sont plus guère nombreux à défendre le cas Gbagbo. La détermination des présidents Obama, Sarkozy, Compaoré et Jonathan... a fait plier ceux qui hésitaient encore. Samedi 4 décembre. « Investiture» de Laurent Gbagbo au palais. Tous les ambassadeurs en poste à Abidjan – sauf deux, ceux de l’Angola et du Liban –boycottent la cérémonie. Aussitôt, le pensionnaire du palais comprend qu’il doit desserrer l’étau. Dès le lendemain, il envoie discrètement son conseiller militaire, Bertin Kadet, chez son allié le plus fidèle, le président angolais José Eduardo dos Santos. Malgré l’embargo, les forces loyalistes doivent s’équiper au plus vite. Le même jour, Laurent Gbagbo dépêche Zacharie Séry Bailly en Afrique de l’Ouest. Professeur d’anglais à Cocody, Séry Bailly n’a pas du tout la même feuille de route que Bertin Kadet. Au Nigeria, au Bénin, au Togoet au Ghana, il est chargé d’amadouer quelques pays clés de la sous-région avant le sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu le 7 décembre à Abuja. Au Nigeria, il n’est reçu que par des sous-fifres… Mauvais signe. Surtout, quelques jours plus tôt, le 2 décembre, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Henry Odein Ajumogobia, a vu longuement Blaise Compaoré à Ouagadougou. Pour Laurent Gbagbo, le risque d’un axe Burkina-Nigeria contre son coup de force électoral se profile.

Les «grands» en action
Lundi 6 décembre. Laurent Gbagbo espère encore pouvoir compter sur deux alliés dans la sous-région : le Ghana et le Cap-Vert. Mais les « Grands » entrent en action. Barack Obama fait savoir à John Atta-Mills, son hôte de juillet 2009, que celui-ci ne peut pas le décevoir. Nicolas Sarkozy demande au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, de passer un petit coup de fil à Pedro Pires, son vieil ami lusophone, pour lui rappeler combien l’Europe a contribué au développement de son archipel…
Mardi 7 décembre. Le chef de l’État nigérian, Goodluck Jonathan– qui préside la Cedeao –, est pressé d’en finir. Pour gagner du temps, il organise le sommet au pavillon d’honneur de l’aéroport d’Abuja. Six de ses pairs d’Afrique de l’Ouest ont répondu à l’invitation : le Sénégalais Abdoulaye Wade, le Malien Amadou Toumani Touré, la Libérienne Ellen Johnson-Sirleaf, le Burkinabè Blaise Compaoré, le Ghanéen John Atta-Mills et le Togolais Faure Gnassingbé. Petite surprise : le représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, Youn-jin Choi, vient expliquer pourquoi il a certifié la victoire d’Alassane Ouattara. Les sept approuvent.
Huis clos, déjeuner. En quatre heures, la messe est dite : « Laurent Gbagbo doit rendre le pouvoir sans délai. » La Côte d’Ivoire est suspendue.
Réaction du journal Notre Voie, à Abidjan : « C’est le sommet des comploteurs». Merc redi 8 décembre. Après l’Afrique du Sud, la Russie lâche à son tour le camp Gbagbo. Est-ce l’effet d’un coup de téléphone de Nicolas Sarkozy à Dmitri Medvedev ? Plus sûrement, Moscou ne veut pas se fâcher avec le grand Nigeria. Le lendemain, l’Union africaine annonce la suspension de la Côte d’ Ivoire. À Abidjan, Alcide Djédjé, le nouveau ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, peut fulminer contre « l’Onu à la dérive ». Mais, quand il sollicite une audience chez Blaise Compaoré, celui-ci fait répondre que son emploi du temps est trop chargé...
Correspondance particulière

QUITTE OU DOUBLE

Publié le 15/12/2010 à 09:11 par soutenonsado Tags : 2010
Le camp Ouattara appelle les Ivoiriens à marcher sur la TV d'Etat jeudi
AFP - mardi 14 décembre 2010 à 20h36 - AFP
Le camp d'Alassane Ouattara, l'un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, a appelé mardi dans un communiqué la population à marcher sur la télévision d'Etat jeudi et à l`aider vendredi à prendre le contrôle du siège du gouvernement.

Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition des partis pro-Ouattara, "appelle tout le peuple de Côte d'Ivoire à...............

Le camp d'Alassane Ouattara, l'un des deux Présidents proclamés de Côte d'Ivoire, a appelé mardi dans un communiqué la population à marcher sur la télévision d'Etat jeudi et à l'aider vendredi à prendre le contrôle du siège du gouvernement.

Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition des partis pro-Ouattara, "appelle tout le peuple de Côte d'Ivoire à accompagner massivement le gouvernement jeudi à la (radio-télévision publique) RTI en vue d`installer le nouveau directeur général de ce média d'Etat".

Il lui demande aussi d`"accompagner" vendredi "le gouvernement de la République à la Primature", selon une déclaration lue par le porte-parole Alphonse Djédjé Mady à l`hôtel d'Abidjan qui sert de QG au camp Ouattara.

Le Premier ministre de M. Ouattara, le chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, avait annoncé lundi ces deux actions. La RTI est aux mains du camp Gbagbo et la Primature occupée par le chef du gouvernement nommé par le président sortant, Aké N'gbo.

Fustigeant une "confiscation du pouvoir d`Etat" par Laurent Gbagbo, le RHDP a exhorté la population à "engager dès maintenant sur toute l`étendue du territoire national le combat pacifique et démocratique pour installer les autorités légitimes et légales".

Depuis la présidentielle du 28 novembre, le pays se retrouve avec deux présidents proclamés qui ont chacun formé leur gouvernement: Alassane Ouattara, désigné vainqueur par la commission électorale et reconnu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo ,proclamé prisident par le conseil constitutionnel.

CA N'IRA PA LOIN

Publié le 14/12/2010 à 14:09 par soutenonsado Tags : 2010 femme bonne homme amis voyage

Quoi qu’ils fassent, leur nom restera attaché, pour toujours, dans l’histoire contemporaine de la Côte d’Ivoire, à l’action politique la plus ignominieuse qui ait été menée depuis l’indépendance de ce pays. Ils sont ainsi 34 à avoir accepté de participer au gouvernement formé par Laurent « j’y suis, j’y reste ». Avec l’habituelle piétaille que l’on retrouve dans toute formation « présidentielle », cela fait quand même pas mal de « forfaituristes » qui prennent leurs désirs pour des réalités.

Car, à la limite, l’essentiel n’est pas là. Il est bien plus dans le listing de tous ceux qui, se refusant « à injurier l’avenir », ont préféré prendre leurs distances vis-à-vis de la nouvelle (et sans doute éphémère) équipe gouvernementale. Dans la liste du gouvernement fantoche de Gbagbo on remarque ainsi l’absence des « grosses pointures » du FPI : Paul-Antoine Bohoun Bouabré (ex-ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement), Michel Amani N’Guessan (ex-ministre de la Défense)… et les « d’entrées » ne sont pas vraiment significatives.

Le premier ministre, Gilbert Marie Aké N’Gbo, n’est pas une tête d’affiche. 55 ans depuis le 8 octobre, recteur de l’université de Cocody-Abidjan (la plus ancienne institution universitaire) depuis le 14 mai 2010, il n’est pas cet « économiste de renommée internationale » que décrivent ses amis. Formé à Toulouse en économétrie, il a été admis à l’agrégation en… 1998. C’est un « prof » dont l’expérience politique ne dépasse pas les frontières de la sphère enseignante (dans le même temps, c’est une caution pour la clientèle professorale du FPI et des syndicats d’enseignants ; ou, du moins, ce qu’il en reste).

Ironie de l’histoire, il est « coordonnateur de l’observatoire de l’opinion publique sur la démocratie et les droits de l’homme » ; je ne sais pas à quoi cela correspond mais, pour ce qui est de la « clique Gbagbo », démocratie et droits de l’homme doivent être des « gros mots ». Notons que le premier ministre est aussi un adepte du taekwondo. Lors de son élection à la présidence de l’université de Cocody-Abidjan, il avait affirmé : « La démocratie est une bonne chose. Elle permet à chaque partie de s’exprimer […] Les règles du jeu ont été appliquée et de façon stricte. Ces élections serviront d’exemple à la Côte d’Ivoire. Gloire à Dieu et que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire ». Dommage, il n’a pas eu la même perception des choses à l’issue du second tour de la présidentielle ; il est vrai qu’il est plus facile de louer Dieu - et la démocratie - quand on gagne que lorsqu’on perd.

On pourra s’étonner que Gbagbo, qui évoque un « gouvernement de combat », ait nommé comme premier ministre un homme dont le profil est, à tous points de vue, particulièrement neutre. C’est cette « neutralité » - qui confine, diront certains, à la médiocrité politico-sociale - qui a, sans doute, séduit Gbagbo ; une personnalité « typée », au plan politique comme au plan social, aurait été un sujet de polémique. Aké N’Gbo a toutes les chances de n’être même pas un sujet ! Et, pour Gbagbo, il présente l’incomparable avantage d’être un « économiste » ; et donc, à priori, un homme capable de comprendre le mode de fonctionnement d’Alassane Ouattara. On sait quelles sont les faiblesses de Gbagbo en la matière. Et le savoir faire d’ADO ; pardon de son SEM le président de la République.

Germain Yanon Yapo, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés, est l’ancien président du Conseil constitutionnel (le premier nommé par Gbagbo en 2003 et remplacé, ensuite, par l’inénarrable Paul Yao N’Dré). La Défense a été confiée au conseiller spécial du président de la République, chargé des questions électorales, vice-président de Commission électorale indépendante (CEI) : Alain Dogou. Désiré Tagro, ex-ministre de l’Intérieur (il avait défrayé la chronique au cours de l’été 2010 après avoir été mis en cause dans des affaires de détournements et de corruption), ayant été nommé secrétaire de la présidence de la République, l’Intérieur a été confié à Emile Guiriéoulou qui était ministre de la Fonction publique et de l’Emploi.

Les Affaires étrangères (qui perdent « l’intégration africaine »), qui étaient entre les mains d’un PDCI, sont confiées à l’ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Nations unies : Alcide Djédjé, par ailleurs conseiller diplomatique de Gbagbo. Il s’est illustré par des attaques contre Paris et, tout récemment, contre Dakar (« Nous avons les preuves d’une conspiration [d’Abdoulaye Wade] contre le président Gbagbo et contre la Côte d’Ivoire ») et l’ONU (il a dénoncé dans le représentant spécial du secrétaire général un « agent de déstabilisation et non de paix »).

L’Economie et les finances sont entre les mains de Noël Laurent Désiré Dalo, ancien directeur du port de San Pedro. Augustin Kouadio Koumoué conserve le portefeuille des mines (mais sans référence à l’énergie). Christine Adjobi, qui était ministre de la Lutte contre le sida, obtient la santé. Benjamin Yapo Atsé passe de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle à la Construction et à l’Urbanisme. L’Agriculture est confiée à un médecin de Korhogo, ancien directeur adjoint du cabinet de Gbagbo et, surtout, son directeur national de campagne : Issa Malick Coulibaly.

Voilà pour le Top-Ten du gouvernement. On le voit, pas de personnalités majeures capables de crédibiliser ce gouvernement ou de laisser penser qu’autour de Gbagbo s’est constitué un noyau dur d’hommes politiques capables de rassurer la « communauté internationale » ou de gouverner dans une perspective de rassemblement. Rien que des apparatchiks du FPI qui, par ailleurs, ont été largement « mouillés » dans les tripatouillages de la présidentielle. Poursuivons ce voyage au sein de la nomenklatura gbagboïste.

Le numéro 11 est Ahoua Don-Mello, directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) - ex-DCGTX d’Antoine Césario - ancien élève de l’Ecole nationale des ponts et chaussées (ENTP) de Paris ; ce chantre de la « refondation économique, sociale et culturelle de la Côte d’Ivoire », gauchiste devenu « néo-libéral-socialiste », obtient le portefeuille de l’Equipement et de l’Assainissement (sic). Le ministère des Transports est confié à N’Goua Abi Blaise, dont je ne sais rien (et je ne dois pas être le seul).

Par contre, pour l’Education nationale, c’est une femme qui est promue, plus encore la seule femme qui ait été candidate (indépendante) à la présidentielle 2010 : Jacqueline Iohouès Oble. Agrégée de droit privé, doyenne de la faculté de droit de l’université d’Abidjan-Cocody (1986-1989), ministre de la Justice sous Félix Houphouët-Boigny dans les gouvernements Ouattara (1990-1993), membre fondateur du RDR, député puis démissionnaire en 2000, elle se présente comme « une femme de principe » (Le Pays, quotidien burkinabè, du lundi 26 avril 2010) ; elle disait aussi, ce jour-là, que « quand deux personnes se battent, il en faut une autre pour les séparer ». Manifestement, elle a changé d’idée.

Du côté des « Eric Besson » en pagne, il faut relever également la présence du professeur Angèle Gnonsoa, première vice-présidente du Parti ivoirien des travailleurs (PIT) et présidente par intérim à la suite de la démission de Francis Wodié dont le score au première tour de la présidentielle avait été démoralisant (cf. LDD Côte d’Ivoire 0272/Mardi 16 novembre 2010). Wodié ayant appelé à voter pour Ouattara, Gnonsoa dénoncera une « forfaiture » et appellera « à faire bloc autour de Laurent Gbagbo pour […] la sauvegarde de l’indépendance de la Côte d’Ivoire ». Elle est désormais dans le « bloc » !

BONJOUR PRESIDENT

Publié le 14/12/2010 à 13:43 par soutenonsado Tags : 2010 photos roman message

EM Cristiana Diaz Fernandez :"L'Espagne ne reconnaît que le gouvernement Soro

Jules César - lundi 13 décembre 2010 à 23h26 - Le Mandat
SEM Cristiana Diaz Fernandez, Ambassadeur d'Espagne en Côte d'Ivoire, à sa sortie d'audience -"L'Espagne ne reconnaît que le gouvernement Soro"

Venue apporter le message de félicitation de son pays au Président Alassane Ouattara, vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne, SEM Cristiana Diaz Fernandez, Ambassadeur d'Espagne en Côte d'Ivoire en a profité pour répondre aux accusations portées contre les diplomates en poste à Abidjan, par l'un des collaborateurs du Président sortant Laurent Gbagbo.

Accusation lue sur la Lmp Tv taxant les Ambassadeurs accrédités en Côte d'Ivoire de

Venue apporter le message de félicitation de son pays au Président Alassane Ouattara, vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne, SEM Cristiana Diaz Fernandez, Ambassadeur d'Espagne en Côte d'Ivoire en a profité pour répondre aux accusations portées contre les diplomates en poste à Abidjan, par l'un des collaborateurs du Président sortant Laurent Gbagbo.

Accusation lue sur la Lmp Tv taxant les Ambassadeurs accrédités en Côte d'Ivoire de vouloir faire basculer les officiers des Forces de Défenses et de Sécurité dans le camp du président choisi par le peuple, le président Alassane Ouattara. « l'Espagne ne reconnaît que le gouvernement soro.

Tout autre communiqué n'émanant pas de ce gouvernement est de nul effet », a martelé la diplomate espagnole.

Par ses propos, Son Excellence Mme Cristiana Diaz a voulu clairement réitérer l'engagement de son pays à accorder son soutien au président Alass ane Ouattara, à qui, le peuple

a accordé son suffrage au second tour de l'élection présidentielle. C'est pourquoi, elle est venue selon ses propres termes apporter son message de félicitation au Président Ouattara.

Roman,Times,serif; font-size: xx-small;">- Voir photos ci-dessous